Découpage du chapitre
La première journée
La rentrée de Sakura s’était relativement bien passée. Elle avait débuté par une petite heure de présentation avec sa classe. Elle avait fait grande impression en débarquant dans la salle de cours, ses rollers à la main. Certains lycéens avaient même tout d’abord pensé que c’était une de leur camarade qui arrivait en retard. Il faut dire aussi que Sakura faisait très jeune. En plus, la différence d’âge n’était pas énorme. Certains avaient 18 ans, et Sakura n’avait que sept années de plus. Elle avait maintenant 25 ans. Comme c’était son premier poste d’enseignant au Japon, elle était un peu intimidée, mais tout se déroula à merveille. Ses élèves étaient tous très gentils avec elle. C’était une nouvelle année qui commençait bien.
Après ça, elle avait donné un cours de sport pendant deux heures à un autre groupe. Elle leur avait laissé le choix du sport. Ils choisirent le football. Sakura fut quelque peu embêtée, ce n’est pas le sport qu’elle préférait. Mais il faut savoir s’adapter, et en plus, elle était plutôt douée en foot. Elle se souvenait que son frère pratiquait ce sport quand il était au lycée. Ca faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu, et chaque fois qu’elle lui posait des questions sur sa vie, il restait vague : « Oui je vois quelqu’un, il faudra revenir pour les présentations », « C’est fini les baitos[1], j’ai un vrai travail maintenant ». Son père n’était pas plus loquace et n’avait pas voulu en dire plus. Ils devaient être de mèche.
Mais chaque chose en son temps. Elle devait tout d’abord finir ce cours, et ensuite il fallait qu’elle trouve Tomoyo. Elle lui avait déjà posé un lapin à la gare, elle n’allait pas s’en tirer comme ça. Alors qu’elle réfléchissait à ce qu’elles allaient bien pouvoir faire toutes les deux, elle fut interrompue par un violent coup de ballon de football qui lui arriva en pleine figure et la fit tomber. Tout ça ponctué par un « Woé ! ». Sakura se retrouva allongée par terre. Elle vit plusieurs visages au-dessus d’elle.
– Tout va bien, professeure ? demanda une jeune fille.
– Vous voulez qu’on appelle l’infirmière ?
– Non non, ça ira, répondit-elle. J’ai la tête solide. Quelle heure est-il au fait ?
– Il est 11h46, répondit un garçon.
– Bon, vous pouvez aller vous changer et repartir, c’est tout pour aujourd’hui.
Les élèves partirent tous, laissant Sakura allongée sur le sol. Il lui fallait quelques minutes pour se remettre de ce coup sur la tête. Au moment où elle s’apprêtait à se relever, un homme se pencha vers elle en lui tendant la main.
– Besoin d’un peu d’aide Sakura ?
– Merci, répondit-elle. Mais comment connaissez-vous mon prénom ?
– Tu ne te souviens pas de moi ? J’étais ton professeur quand tu étais au collège, dit-il tout en la relevant.
– Mais oui, vous êtes monsieur Terada. Désolée, je ne vous avais pas reconnu.
– Moi aussi j’ai bien failli ne pas te reconnaître, tu as tellement changé. En bien évidemment.
– Merci, dit-elle en rougissant. Et comment allez-vous ?
– Bien, mais c’est plutôt à toi qu’il faut demander ça. Ce n’est pas très rassurant de voir quelqu’un allongé par terre.
– Oh ce n’est rien, rassurez-vous. C’est juste un ballon de foot qui a quelque peu dévié de sa trajectoire.
– Je vois, répondit-il. Je ne vais pas te retenir plus longtemps. Je crois que tu es attendue en salle des profs.
– D’accord, je m’y rends tout de suite. A bientôt j’espère.
Alors qu’elle se dirigeait vers la sortie, Sakura fit demi-tour en direction de son ancien professeur.
– C’est où la salle des profs ? demanda-t-elle toute gênée.
– C’est au rez-de-chaussée dans le bâtiment principal, répondit Monsieur Terada en riant.
Il resta là regardant Sakura s’éloigner. Si physiquement elle avait changé, au fond d’elle c’était toujours la même.
Elle arriva devant la porte de la salle des profs. Que pouvait-on bien lui vouloir ? Peut-être était-ce pour son retard de ce matin ? Elle prit une grande inspiration puis frappa. Un homme vint lui ouvrir.
– Désolé Mademoiselle, les élèves n’ont pas le droit de rentrer dans la salle des professeurs.
La porte se referma devant elle. Sakura resta debout devant la porte ne réalisant pas encore ce qui venait de se passer. On venait de lui refuser l’entrée en salle des professeurs ! L’homme qui lui avait ouvert avait cru que c’était une élève. Elle s’apprêtait à refrapper, quand elle s’arrêta net. Après tout, elle n’avait pas à demander la permission pour rentrer. Elle aussi était professeure. Elle poussa donc la porte et entra. L’homme qui lui avait ouvert la porte il y a une minute se retourna.
– Mademoiselle, je vous ai déjà dit que les élèves n’avaient pas le droit de…
– Mais non, l’entrecoupa Sakura. Vous avez mal compris. Je ne suis pas une élève, je suis une de vos collègues. Je suis la nouvelle prof de sport.
– Ah bon ! Excusez-moi, c’est que vous faites tellement jeune, alors… euh, vous comprenez. Vous devez être mademoiselle Kinomoto. On nous a prévenus de votre arrivée.
– Ce n’est rien. Je ne vous en veux pas. Si je suis là, c’est parce qu’on m’a dit que quelqu’un m’attendait ici.
– Je ne sais pas, mais attendez ici. Si l’on vous cherche, quelqu’un finira bien par venir vous voir. Mais moi je vais vous laisser, il faut que j’aille manger. A bientôt, et encore désolé pour le quiproquo.
– Au revoir, fit Sakura.
Elle prit une revue qui traînait sur la table et s’assit sur une chaise. C’était un magazine sur les nouvelles technologies numériques. Il y avait un dossier spécial sur les tout derniers téléphones mis en vente sur le marché. Plongée dans sa lecture, elle ne remarque pas que quelqu’un venait d’entrer. Elle entendit seulement un bonjour.
– Bonjour, répondit-elle machinalement.
– Sakura ! C’est toi ?
Sakura releva la tête pour voir qui lui parlait.
– Oh ! Tomoyo !
Les deux amies s’enlacèrent. Après toutes ces années, elles étaient à nouveau réunies.
– Sakura, je suis vraiment désolée pour ce matin, mais je ne voulais pas être en retard pour mon premier jour, alors je suis partie avant que tu n’arrives. Je m’en veux tellement de ne pas avoir été là pour ton arrivée, j’espère que tu me pardonneras.
– Ce n’est pas grave, la rassura Sakura, le plus important c’est que l’on soit à nouveau ensemble.
Tomoyo lâcha Sakura et fouilla dans son sac. Elle en sortit un paquet cadeau qu’elle tendit à son amie.
– Tiens Sakura, c’est pour toi.
– Merci Tomoyo.
Le paquet était très bien fait, un joli ruban l’entourait, avec une petite étiquette collée dessus où était inscrit « Joyeux Anniversaire ». En voyant ce petit mot, Sakura sourit et dit à Tomoyo :
– Alors tu t’en es souvenu.
– Tu es ma meilleure amie Sakura. Et en plus, un anniversaire qui tombe le premier avril[2], c’est pas banal.
Sakura déchira délicatement le paquet. Une petite boite à bijoux y était emballée. Elle l’ouvrit et en sortit une gourmette en argent sur laquelle était gravé « Sakura ».
– Oh merci Tomoyo. En plus, je n’en avais pas.
– Je sais, c’est pour ça que j’ai pensé que ce serait une bonne idée. Je voulais attendre ce soir pour te l’offrir, mais je n’ai pas pu m’empêcher de te la donner tout de suite.
Sakura tendit la gourmette à son amie afin qu’elle puisse lui accrocher.
– Wahou ! Elle n’est ni trop grande, ni trop petite. Elle est à la bonne taille. J’ai vraiment bien choisi.
– Merci, dit à nouveau Sakura, tout en rougissant.
– Bon, c’est pas tout, mais il faudrait peut-être aller manger. J’ai faim moi.
– Tu as entièrement raison, les émotions ça creuse. Bien que je pense que ce soit plutôt les cours de sport…
– Alors où va-t-on ? Tu préfères manger à la cafétéria du lycée, ou aller un peu plus loin. Il y a un nouveau restaurant qui vient d’ouvrir il n’y a pas longtemps.
– On va commencer par la cafétéria. Pour le resto, on verra un peu plus tard.
Les deux amies sortirent toutes deux de la salle des profs et se dirigèrent vers la cafétéria. Ca n’avait pas changé. Il y avait toujours autant de monde pour manger. Mais après une dizaine de minutes d’attente, elles furent enfin servies. Elles partirent avec leurs plateaux chercher une table. Après en avoir trouvé une, elles commencèrent à manger. Sakura avait toujours aussi bon appétit. Alors qu’elles mangeaient, un jeune homme s’approcha d’elles.
– Salut Tomoyo.
– Salut Kensuke, je suis contente de te revoir. Je me demandais justement si tu serais encore là cette année.
– Bah oui, ça me plaisait alors j’ai décidé de revenir. Je peux manger avec toi et ton amie ?
– Aucun problème, répondit Tomoyo. Au fait, je te présente ma meilleure amie, Sakura. C’est la nouvelle prof de sport. Sakura, voici Kensuke, il est surveillant au lycée.
– Bonjour.
– Bonjour Sakura. Alors, ton premier jour ?
– Super ! Ma classe est vraiment sympa. J’ai hâte de voir les autres.
– Et tu travailles ici toute la semaine ?
– Non, je donne aussi quelques cours au collège.
– On aura donc l’occasion de se revoir.
– C’est fort probable puisqu’on travaille tous les deux au même endroit.
– Tu sais que Tomoyo m’a beaucoup parlé de toi !
– Je n’en doute pas une minute, répondit Sakura. Si je ne l’avais pas connue, je pense que je serais restée à Paris. J’aurais été prof là-bas. Mais vu que ma famille et ma meilleure amie habitent ici, je ne pouvais pas faire autrement que revenir à Tomoeda.
– Elle m’avait dit que tu vivais à Paris. Par contre, elle ne m’a jamais dit pourquoi tu avais décidé d’y aller en quittant tout ici.
– Si elle ne l’a pas fait, c’est qu’il y avait une raison. C’est peut-être parce que ça ne te regarde pas, répondit sèchement Sakura.
Tomoyo savait que Sakura n’aimait pas parler de son passé, encore moins avec quelqu’un qu’elle venait à peine de rencontrer. Elle regarda Kensuke pour lui faire comprendre qu’il ne devait pas insister. Sakura, quant à elle, continua de manger sans rien dire. Alors qu’elle n’avait même pas commencé son dessert, elle se leva, enfila son blouson et rapporta son plateau. Personne ne parlait. Elle revint quelques secondes plus tard.
– Je m’en vais, il faut que je passe à l’administration pour signer des papiers. Tu finis à quelle heure Tomoyo ? demanda-t-elle à son amie.
– A 16h.
– Moi aussi. On s’attend à la sortie ?
– OK, aucun problème. A tout à l’heure, Sakura, j’ai hâte que la journée se finisse.
Sakura se dirigea vers la sortie, ouvrit la porte et partit de la cafétéria. Elle qui était d’ordinaire si joyeuse paraissait alors tellement triste. Personne n’avait essayé de la retenir. Kensuke regardait Tomoyo.
– Je suis désolé, dit-il. Je ne pensais pas qu’elle réagirait comme ça.
– Moi non plus. Apparemment, les plaies étaient plus profondes que je ne l’imaginais.
– Mais que s’est-il passé au juste ?
– Elle te l’a dit elle-même, ça ne te regarde pas.
Tomoyo se leva à son tour, et partit comme venait de le faire son amie. Elle n’allait pas essayer de la rattraper. Elle savait que Sakura avait besoin de rester seule un moment. De toute façon, elles devaient se retrouver après les cours. D’ici là, tout se serrait arrangé.
Tomoyo entra dans la cour du lycée et marcha en direction du bâtiment principal. Elle avait encore trois quarts d’heure avant que son cours ne commence. La salle des profs lui semblait donc être le bon endroit pour patienter jusqu’à là. Elle entra. Evidemment, Sakura ne s’y trouvait pas. Seuls quelques enseignants y étaient.
Tomoyo sortit son portable, et vit une demi-douzaine d’appels en absence de sa mère. Elle composa le numéro de son bureau, et tomba sur une standardiste.
– Bonjour, c’est Tomoyo, dit-elle. Pourrais-je parler à ma mère s’il vous plait ? D’accord, je patiente… Maman, c’est moi. Oui maman, tout va bien. Sakura est bien arrivée, sa première matinée s’est bien passée. Oui ? Mais bien sûr qu’elle était contente de me revoir… Si, elle a changé. L’image qu’elle voudrait montrer d’elle est toujours la même, mais je sens qu’au fond d’elle, elle n’est plus la même petite fille que j’ai connue autrefois. Ces six années à Paris l’ont fait mûrir. Azusa y est sûrement aussi pour quelque chose… Bon, et puis je vais te laisser là maman. Si tu veux, tu pourras lui poser toutes les questions dont tu as envie plus tard quand elle n’aura pas cours. Et en plus, je n’ai bientôt plus de batterie. Allez, au revoir.
Tomoyo s’empressa de raccrocher.
– Pfiou, soupira-t-elle. J’ai cru que je n’allais jamais m’en sortir. Pauvre Sakura… la prochaine fois qu’elle la voit, elle va passer à l’interrogatoire.
Elle regarda sa montre. Il restait 25 minutes avant son prochain cours. Elle prit un magazine sur la table puis s’assit sur le canapé. Elle le feuilleta pendant une bonne dizaine de minutes puis quitta la pièce pour aller en salle de musique. En chemin, elle s’arrêta pour regarder par la fenêtre. Sakura était sur le terrain de sport en train de faire quelques paniers. Elle n’était pas très grande, mais elle se débrouillait bien en basket. Un groupe d’élèves s’approcha d’elle. Son prochain cours allait bientôt commencer. « Ce n’est pas en musique qu’ils arriveraient avec un quart d’heure d’avance », pensa Tomoyo. Elle se retourna et constata qu’aucun élève de sa classe n’était encore là. Elle entra dans la salle de musique puis referma la porte.
Retour à la maison
16h00 : La journée était enfin finie, et après seulement une journée de cours, le week-end commençait déjà. Tomoyo était à l’entrée du lycée. Elle attendait Sakura. Ca faisait déjà dix minutes qu’elle était là à patienter quand elle vit arriver son amie.
– Désolée, dit-elle, je ne retrouvais plus mes rollers.
– Je me demandais si tu étais toujours aussi tête en l’air, lui répondit Tomoyo. Et bien maintenant, je connais la réponse. Tu n’as pas changé, tu es toujours la même, toujours mon adorable petite Sakura.
Sakura sortit les rollers de son sac et commença à délacer ses chaussures.
– Qu’est-ce que tu fais ? demanda Tomoyo.
– Bah je remets mes rollers pour repartir chez moi.
– Mais ce n’est pas la peine ! Je vais te ramener.
– C’est vrai, j’avais oublié que tu avais une voiture. Il faudrait que je pense à m’en acheter une un jour. Ca pourrait être pratique.
– Oui, mais il faudrait surtout que tu penses à passer le permis, ça serait encore mieux. Pour toi et pour les autres. Mais tel que je te connais, tu serrais capable d’oublier de te présenter le jour de l’examen.
– Je crois que tu t’avances un petit peu, ma chère Tomoyo… J’ai déjà le permis. Je l’ai passé quand j’étais à Paris. J’avais même une voiture. Mais j’ai dû l’abandonner, j’ai eu un petit problème avec.
– Tu as eu un accident ?
– On peut dire ça. En fait, il faut savoir qu’à la base c’était une vieille voiture. Et un jour en faisant le plein, je me suis trompé de carburant. Sur le coup, je ne m’en étais pas rendu compte. Donc je suis allé jusqu’en cours comme ça. Je pense que c’est ce petit incident qui l’a finie. Elle ne s’en est jamais remise.
Tout en continuant à parler de ce tragique « accident », elles montèrent dans la voiture. Tomoyo mit le contact, fit quelques mètres, puis cala.
– Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Sakura.
– Euh, je crois que j’ai oublié de remettre de l’essence Sakura, répondit-elle en se tournant vers son amie.
– Haha, tu ne vaux pas mieux que moi. Alors, qu’est ce qu’on fait ?
– J’appellerais bien ma mère pour lui demander de te ramener, mais là, t’es pas rentrée. Tu iras sûrement plus vite à pied.
– Alors je vais rentrer à pied. Tu reviens avec moi ? Je suis sûr que ça ferait plaisir à mon père de te revoir. Et j’ai quelqu’un à te présenter.
– D’accord, mais avant, il va falloir que tu m’aides à pousser la voiture.
– Quoi ! On ne va quand même pas la pousser jusque chez moi ?
– Mais bien sûr que non, répondit Tomoyo en rigolant, on va la remettre sur le parking.
Des élèves vinrent aider les deux amies à garer la voiture sur le parking. Elles purent ensuite rentrer tout en discutant de choses et d’autres, avant d’arriver enfin à destination après un bon quart d’heure de marche.
Sakura regardait la porte de la maison qui avait longtemps été la sienne. Elle s’avança puis frappa à la porte. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit. Son père se tenait derrière. Sakura se jeta dans ses bras.
– Papa, je suis si heureux de te revoir.
– Moi aussi, Sakura, ça fait tellement longtemps.
– Désolées d’être en retard, mais on a eu un petit problème de voiture, dit Tomoyo.
– Oh, bonjour Tomoyo, je me demandais justement si Sakura aurait eu l’idée de t’inviter. Mais ce n’est pas grave au moins ?
– La voiture ? Non, c’est juste que…
Ils furent interrompus par des bruits de pas dans les escaliers. Une petite fille d’environ 5 ans était en train de descendre. En allant à sa rencontre, le visage de Sakura s’illumina. Une fois descendue, la petite fille se jeta dans ses bras.
– Maman ! dit-elle.
– Ma petite Azusa, ça fait pourtant moins d’une semaine que je ne t’avais pas vue, mais je commençais à m’ennuyer, tu m’as beaucoup manqué. J’espère que tu as été bien gentille.
– En tout cas, plus gentille que toi à son âge, dit une voix qui descendait elle aussi des escaliers.
C’était Toya, le frère de Sakura. Même s’il n’était pas toujours très gentil avec elle, il l’aimait beaucoup. Il était prêt à tout pour elle. Quand Sakura était partie il y a sept ans, elle s’était promis que le jour où elle reviendrait à Tomoeda, elle serait plus grande que lui. Malheureusement, elle n’avait pas pris un centimètre, et elle avait l’impression qu’il avait encore grandi.
Sakura le regardait et lui dit.
– J’ai l’impression que tu as encore grandi.
– Et moi, j’ai l’impression que tu as un peu grossi, répondit-il pour la taquiner.
Toya la serra dans ses bras.
– Moi je suis toujours là ! dit Tomoyo qui avait l’impression d’être un peu mise à l’écart.
– Désolée Tomoyo, j’ai oublié de faire les présentations. Tu connais déjà mon frère Toya et Fujitaka, mon papa. Mais par contre, je crois que tu n’as pas encore été présenté à cette petite fille. Azusa, je te présente Tomoyo, ma meilleure amie.
– Bonjour, mademoiselle Tomoyo, dit-elle.
– Tu peux m’appeler Tomoyo, lui chuchota-t-elle.
– Tomoyo, continua Sakura, je te présente Azusa, ma fille.
– Bonjour mademoiselle Azusa, dit Tomoyo en rigolant.
[1] Au Japon, un baito désigne un petit boulot, que les étudiants font souvent à temps partiel pour gagner de l’argent pendant leurs études. Toya a fait beaucoup de baito.
[2] Au Japon, la rentrée scolaire est le 1er avril.
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